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Comment le Shiatsu aide les salariés à gérer leur stress
Les patrons réunis à la prochaine université du Medef fin août devraient se retrouver en bras de chemise à découvrir les bienfaits du Shiatsu. Shahine Ismail y animera pendant trois jours des ateliers de Shiatsu. Après une carrière de 22 ans dans des entreprises multinationales, elle s'est lancée dans cette médecine traditionnelle chinoise importée du Japon, et l'introduit progressivement dans les entreprises. Sorte d'acupuncture digitale pour soulager les méfaits du stress, le Shiatsu (Shi : doigts, atsu : pression) qui se pratique habillé, conjugue écoute et accompagnement du corps, et s'impose assez naturellement dans les démarches de gestion des risques psycho-sociaux et les troubles musculo-squelettiques, au premier rang des maladies professionnelles.
En février 2010, cette diplômée d'EM Lyon d'origine indienne se saisit du rapport Lachmann Laroze Pénicaud sur « le bien-être et l'efficacité au travail » et crée l'Arbre de vie, un réseau de 200 praticiens dans l'Hexagone et les Dom-Tom. La démarche ? Proposer des séances de relaxations individuelles ou collectives de Shiatsu, contribuant ainsi au bien-être au travail. « Les individus ont besoin d'être touchés et écoutés avec bienveillance car c'est quelque chose qui a disparu des familles », estime Shahine Ismail. De fait, le Shiatsu constitue l'une des huit approches alternatives désignées en tant que « médecine non conventionnelle digne d'intérêt » par le parlement européen, parmi lesquelles figure aussi l'ostéopathie. Mais il est encore aujourd'hui peu développé en France par rapport à l'Italie et au Royaume-Uni.
Ateliers de relaxation chez Orange, MSD France, Hewlett Packard
×Aujourd'hui Shahine Ismail a essaimé sa pratique chez Orange, à la direction marketing, chez Hewlett Packard, les Cristalleries d'Arques et dans le laboratoire pharmaceutique MSD France. Deux fois par semaine, elle est allée au siège de MSD France dispenser son expertise. Au point que les commerciaux désireux d'en bénéficier ont réclamé également des séances, donnant ainsi naissance au réseau de « L'Arbre de vie ». Une séance par mois est désormais offerte par les Ressources humaines, accompagnée d'une séance collective au siège. « Cela va plus loin qu'un simple travail corporel car nous les aidons par la parole à prendre du recul sur les tensions. On leur offre un sas de décompression et un fort moment de détente », précise la praticienne.
L'assureur Axa a, lui aussi, manifesté son intérêt pour ses salariés et ses clients entreprises. Il a demandé à L'Arbre de Vie d'animer des ateliers relaxation pour sa journée « Capital santé en entreprise » le 7 novembre 2011, en partenariat avec AxaPrévention. L'Arbre de Vie intervient à nouveau pour l'édition 2012, le 21 septembre prochain, au siège d'Axa mais pratiquera cette fois-ci une variante appelée « Do-in », ou auto shiatsu. Un travail assis, composé de gestes faciles à mettre en pratique au bureau et qui favorise la concentration et l'écoute qu'il génère.
Une détente appréciable avant une réunion... Shahine Ismail qui maîtrise à la perfection le discours sur le les RPS (implication du management, performance des salariés liés à leur bien-être au travail, etc.) n'en reste pas moins lucide : « Je suis la cerise sur le gâteau mais en aucun cas je veux être un alibi. Nous sommes, avec les autres praticiens, une pièce du dispositif. Si c'est la seule, c'est de la cosmétique. Mais allié à d'autres démarches, le Shiatsu a l'avantage de proposer une réponse corporelle à la gestion du stress qui apaise l'esprit ».
Une saine écologie de son corps
Pour l'heure, il y a plus de femmes que d'hommes qui sont présentes dans ces ateliers. Plus concernées par une démarche corps-esprit quand les hommes préfèrent faire du squash, du vélo ou de la course à pieds. Les intéressés ne sont pas avares de commentaires positifs. Isabelle dit désormais « mieux dormir » en ayant appris « à mieux respirer ». Florence a, elle, noté « une meilleure concentration au travail ». Quant à Anne, elle a trouvé la démarche « simple » et appris « à se détendre avec quelques gestes faciles à réaliser soi-même en toutes circonstances ». Bref, une saine écologie de la gestion de son corps et des gestes, qui, s'ils ne sauvent pas, aident à se sortir d'une pression trop forte.
Avec la recrudescence des outils technologique et la montée en puissance de ce qu'on nomme « le technostress », voilà que le Shiatsu s'impose comme un bon outil de gestion du stress. Hewlett Packard a ainsi sollicité le réseau de l'Arbre de vie dans ce sens. « Ce qui m'intéresse c'est de redonner du sens au travail et de réintroduire de la bienveillance. Tout simplement parce que le Shiatsu en aidant les individus à se réapproprier leurs corps leur permet de se retrouver donc d'être mieux disposés envers soi et les autres », confie Shahine Ismail, « sidérée par le nombre de gens qu'elle voit en burn-out. L'Arbre de Vie aide aussi les entreprises à ne pas supporter les coûts fixes de salles de gym - comme celui de Danone dont le centre situé à l'entrée du siège parisien a fini par fermer - tout en disposant de praticiens toute l'année et dans toute la France.
Sophie PétersArticle du magazine Psychologie
Shiatsu : quand la pression soulage
Besoin de soigner votre mal de dos ou votre vague à l'âme ? Peut-être les deux à la fois ? Cousine de l'acupuncture, cette technique japonaise libère des stress de la vie par simple pression des doigts.Commençons par un peu de japonais pour comprendre la réalité du shiatsu (prononcez « shiatsou »). « Shi » signifie « doigts », « atsu », pression. C'est en effet avec ses doigts, et particulièrement avec ses pouces, que le praticien effectue des pressions – plus ou moins appuyées et plus ou moins longues – tout le long des méridiens, canaux invisibles dans lesquels circule l'énergie. Issu du « an-ma », un massage ancestral nippon, le shiatsu a été reconnu au Japon comme médecine à part entière en 1954.
Une thérapie corps-esprit
« Je suis venue au shiatsu à cause de mes insomnies, témoigne Julie. En une séance, le problème était résolu. » Agathe, elle, est allée consulter pour des troubles digestifs. « J'étais tellement tendue que j'avais des "nœuds" dans le ventre et des raideurs dans le cou. La séance m'a beaucoup relaxée. J'ai eu le sentiment de laisser un bon paquet de soucis sur le futon, je me suis sentie plus légère, et mes douleurs se sont estompées dès le lendemain. »
La magie du shiatsu réside dans cette capacité à soigner rapidement les maux du corps comme ceux de l'âme. Nombreux sont ceux qui viennent pour être soulagés d'une douleur physique, et repartent apaisés d'une souffrance morale. Le shiatsu n'est pas pour autant une thérapie miracle. Maladies chroniques, dépressions ou problèmes de dépendance ne se soignent pas en une séance. « Mais le shiatsu peut être d'une aide sérieuse », assure Isabelle Laading, praticienne et enseignante en Saône-et-Loire, auteur de "Shiatsu, voie d'équilibre" (Désiris, 1999). Le centre de désintoxication pour alcooliques où elle exerce a d'ailleurs obtenu le meilleur taux de réussite du département. Dans le cas de maladies graves – cancer, sida, maladie d'Alzheimer, etc. – le shiatsu ne guérit pas, mais peut soulager. Ainsi, plusieurs praticiens attestent qu'il permet d'atténuer les effets secondaires d'une chimiothérapie ou d'une trithérapie.
Il existe cependant des contre-indications. Un shiatsu ne devra pas être effectué sur des lésions ouvertes, des inflammations, des ulcères, ou dans le cas de malformations graves. Claude Didier, le secrétaire général de la Fédération française de shiatsu traditionnel (FFST), le déconseille aux grands asthmatiques et aux cardiaques. En cas de fragilité osseuse, surtout chez les enfants et les personnes âgées, la manipulation sera plus douce et, sur une femme enceinte, certains points abortifs ne seront pas travaillés.
Equilibrer le ki
Conserver ou restaurer cette énergie vitale qui nous anime – appelée ki au Japon, équivalent du qi (ou ch'i) en Chine – telle est la vocation du shiatsu. « Dans des conditions de bonne santé, l'énergie s'écoule librement et de façon équilibrée à travers les méridiens. Quand un fonctionnement inhabituel des organes internes ou une stimulation externe anormale se produit, l'énergie stagne, ce qui entraîne la maladie. Aussi, afin de guérir, l'énergie doit-elle être libérée et régularisée », explique maître Masunaga dans Zen Shiatsu (Trédaniel, 1985), livre de référence pour la plupart des praticiens français.
Suivant les principes de la médecine chinoise, le shiatsu stimule les points d'acupuncture qui manifestent un manque d'énergie et libère ceux qui ont accumulé un trop-plein. Il met véritablement le doigt là où ça fait mal. En s'attaquant aux causes et non aux symptômes, les effets bénéfiques peuvent parfois se faire attendre. Il arrive que l'on sorte de séance avec les mêmes maux, voire que l'on souffre, pendant deux ou trois jours, de nouveaux désagréments, comme des céphalées ou des insomnies. Inutile de s'inquiéter, c'est le signe que le corps se libère. Une image pour mieux comprendre : le corps est comme un lac ; lorsqu'un travail en profondeur y est effectué, cela peut faire des vagues.
Une "psychiatrie manuelle"
Le shiatsu peut également bousculer sur le plan psychique. En débloquant l'énergie, le praticien travaille en effet sur les « mémoires » du corps, ce qui explique que, suite à une pression, certains pleurent, d'autres rient ou évoquent de vieux souvenirs. En libérant le ki, le patient se libère de son passé, et souvent de traumatismes enfouis. « Le shiatsu vous fait cheminer, dit joliment Isabelle Laading. Il permet une véritable ouverture intérieure. » Claude Didier va jusqu'à affirmer que « le shiatsu est une forme de psychiatrie manuelle ».
Efficace en cas de chagrin ou de déprime, il permet aussi d'être littéralement « mieux dans sa peau », de développer une pleine conscience de son schéma corporel. Massé de la tête aux pieds, de face comme de dos, le patient peut sentir chaque parcelle de son anatomie et percevoir son corps dans son ensemble. D'où ces commentaires entendus sur le futon : « Grâce au shiatsu, je me découvre ou je me retrouve. »
L'art du toucher
Dans ce travail d'autoguérison, le toucher relève de l'art. Le praticien doit, en effet, disposer d'une sensibilité tactile très fine pour sentir au bout de ses doigts les points d'acupuncture et leur état énergétique, mais aussi pour doser savamment sa pression et éviter toute souffrance à son patient, la stimulation d'un point trop chargé pouvant être extrêmement douloureuse. Personne ne peut donc s'improviser, après une formation d'un week-end, spécialiste en shiatsu. Deux à trois ans sont nécessaires pour être formé par la FFST en cours du soir, et la formation intensive d'Isabelle Laading compte près de deux cents heures.
Plusieurs niveaux d'enseignement se succèdent, permettant aux
simples amateurs un apprentissage du shiatsu de détente, sans visée
thérapeutique. C'est ce type de shiatsu que proposent les centres de
remise en forme et les instituts de beauté, et les sociétés qui se
déplacent en entreprise ou dans le métro pour dispenser des séances d'un
quart d'heure : assis sur une chaise ergonomique, le salarié ou
l'usager reçoit un massage sur le haut du corps, lieu où se concentre
l'essentiel des tensions dues à la vie de bureau.
Certains ateliers
incluent également la technique du « do-in », qui s'apparente à un
auto-shiatsu. « Le do-in est une merveilleuse façon de se faire du bien,
à soi-même et par soi-même », déclare
Anne-Béatrice Leygues, ostéopathe et auteur de Do-in, la voie de l'énergie (Le Rocher, 1995). « C'est bien, mais rien ne vaut d'être touché par quelqu'un d'autre, rappelle Claude Didier. La force du shiatsu se situe justement dans ce contact quasiment peau à peau. » Danielle Chevillon, praticienne et enseignante de renom, élève de Masunaga, confirme : « La relation née entre le thérapeute et le patient est primordiale, c'est à l'intérieur de cette rencontre que le travail va s'effectuer. »
Se sentir en confiance
Comment choisir son praticien ? Déterminez d'abord si vous préférez un homme ou une femme, une personne jeune ou plus mûre.
Ensuite, allez-y au « feeling », en respectant votre ressenti. Il est
légitime de ne pas vouloir se faire toucher par quelqu'un qui ne vous
met pas à l'aise, car pour pouvoir vous détendre et lâcher vos blocages,
vous devez impérativement vous sentir en confiance.
Le shiatsu étant très codifié, vous pouvez aussi juger du respect de sa philosophie en vérifiant les points suivants :
A moins d'être emmitouflé dans trois pulls, vous devez rester vêtu.
Le shiatsu se pratique sur un futon posé à même le sol.
Toute séance se passe dans le silence. Les temps d'échanges verbaux sont réservés au début, pour établir un diagnostic énergétique, et à la fin, pour faire le point.
Un shiatsu doit toujours être complet, et débuter par le ventre ou le dos.
Une séance dure généralement une heure, et coûte en moyenne 45 €. Une série de trois séances, à une semaine d'intervalle, est conseillée pour les cas bénins.
Votre praticien doit se montrer respectueux du temps qui vous est nécessaire pour vous libérer de vos blocages, ne pas vous « pousser » dans votre prise de conscience ni imposer ses réponses.
Il doit faire preuve de compassion.
Il doit reconnaître les limites du shiatsu et savoir préconiser, si besoin est, le recours à la médecine classique ou à d'autres thérapies.
Il doit vous amener à réfléchir sur votre mode de vie – diététique, activité sportive, comportement face au stress, etc. – afin de vous aider à supprimer les causes de vos maux actuels.
Encore un peu de japonais. « Comment allez-vous ? » se dit « Genki de su ka ? », littéralement : « Etes-vous en accord avec votre souffle originel ? » Après quelques séances de shiatsu, peut-être pourrez-vous répondre oui.
De quel mal souffrez-vous ?
Le shiatsu traite autant les douleurs physiques que les états d'âme. Il est particulièrement efficace dans les cas de :
Douleurs physiques : mal au dos, problèmes digestifs et intestinaux, douleurs articulaires, migraines, mal de ventre dû aux règles, rhumes.
Etats d'âme : stress, nervosité, anxiété, troubles du sommeil, dépendances (tabagisme, boulimie, alcoolisme, etc.), fatigue (surmenage intellectuel, manque d'entrain, etc.), difficultés relationnelles, dépression nerveuse.
Shiatsu-acupuncture
Les neuf différences avec l'acupuncture :
1)
Le shiatsu est une discipline japonaise qui date des années 50.
L'acupuncture, l'un des pans de la médecine traditionnelle chinoise
remontant au IIe millénaire avant Jésus-Christ
2) Le shiatsu se pratique avec les pouces ; l'acupuncture, avec des aiguilles.
3) Le shiatsu travaille sur l'ensemble des méridiens ; l'acupuncture traite des points particuliers.
4) Seul le shiatsu inclut des étirements, donc un travail sur les articulations et les muscles.
5)
En shiatsu, il y a fusion du diagnostic et du traitement : chaque
pression détermine l'état énergétique et le traite en même temps.
6) L'intuition et le ressenti jouent une part plus importante en shiatsu.
7)
Par l'action du toucher, le praticien de shiatsu « partage » les
souffrances de son patient ; l'acupuncture est plus « médicale ».
8) Le shiatsu peut se pratiquer sur soi ou en famille, dans un but de détente, sans visée thérapeutique.
9) L'acupuncture est généralement pratiquée par un médecin, ce qui n'est pas le cas du shiatsu.
Les bienfaits du Shiatsu
Mieux que les médicaments antistress, le shiatsu
Toute la philosophie de cette technique japonaise repose sur le taoïsme.
Par Pascale Santi
Allongé habillé au sol sur une natte, un massage shiatsu, dit "thérapeutique", vous redonne de l'énergie. Toute la philosophie de cette technique japonaise repose sur le taoïsme - qui fait partie des trois enseignements de la Chine classique avec le confucianisme et le bouddhisme. "Ne poussez pas la rivière, elle coule toute seule", résume Bernard Bouheret, kinésithérapeute, praticien et enseignant de shiatsu thérapeutique depuis trente ans. "Le tao vise à conquérir un état de paix intérieure en harmonie avec le temps qui passe et aussi avec le temps qu'il fait", explique M. Bouheret qui vient de publier Shiatsu thérapeutique et plantes d'Amazonie (Testez éditions, 192 p., 29 euros).
Au début de la séance, M. Bouheret fait un bilan du pouls, qui consiste à saisir douze pulsations sur l'artère radiale des deux poignets. "Cela nous renseigne sur l'état énergétique des organes et sur l'équilibre global du corps", explique-t-il. Le bilan de la prise de pouls nécessite doigté, réceptivité, intuition et déduction. "On dit que l'on ouvre la porte de l'être du patient", indique M. Bouheret.
Commence alors la séance de massage. Quarante-cinq minutes après, vous vous sentez apaisé. Le shiatsu "vise à restaurer la libre circulation de l'énergie dans le corps. Chaque point est comme une écluse qui s'ouvre ou se ferme suivant les besoins (saisons, climats, horaires de la journée, dysfonctionnements, etc.)", détaille M. Bouheret.
"Le shiatsu est une discipline énergétique manuelle à vocation non médicale. Issu de la médecine traditionnelle chinoise, il appartient au domaine du bien-être et du confort des personnes, explique Claude Didier, porte-parole de la Fédération française de shiatsu traditionnel (FFST). Face à la société de mal-être, on ne propose pas du Prozac, mais du shiatsu."
"SE PRENDRE EN MAIN"
"Le shiatsu thérapeutique pose un bilan de santé et demande à la personne concernée de se prendre en main pour retrouver la voie juste et l'équilibre, alors que dans le shiatsu, dit "de bien-être", le receveur ne fait que déguster sans rien attendre d'autre que le plaisir de recevoir", insiste M. Bouheret.
Face à des muscles raidis, le plus souvent par le stress de la vie quotidienne, le masseur redonne de la circulation, de la vie, de la légèreté, de l'équilibre. "Le shiatsu thérapeutique est une véritable médecine manuelle, enseignée et reconnue au Japon depuis 1955. Elle règle plus ou moins les mêmes choses que l'acupuncture, et ce n'est pas peu...", affirme M. Bouheret. Si elle ne guérit pas les maladies, cette discipline "aide le corps à s'autoguérir. C'est une forme d'hygiène naturelle qui stimule les défenses naturelles, un art du bien-être", selon M. Didier.
Créée en 1994 avec la volonté d'"organiser la profession", la Fédération de shiatsu rassemble 3 000 membres et une centaine d'écoles affiliées. "Nous sommes très vigilants sur la formation", assure M. Didier, qui précise qu'"il y a 30 % de recalés." Signe de reconnaissance, la FFST intervient chaque semaine, dans le service du professeur Bernard Debré à l'hôpital Cochin, à Paris, pour dispenser des séances de shiatsu au personnel soignant.
Qi Gong, tous les bienfaits de la gymnastique chinoise
Article de "Elle" Publié le 4 juin 2021 à 12h45 Qi Gong, tous les bienfaits de la gymnastique chinoise © iStock - Ulza SauvegarderEntre mouvement et respiration, le Qi Gong a pour mission de relâcher les tensions et de libérer l'énergie. Zoom sur cette discipline venue de Chine qui agit sur le corps et l'esprit, en plus de les reconnecter.
Le Qi Gong est un art énergétique ancestral - souvent qualifié de gymnastique douce - basé sur une série de mouvements appliquant les principes de la physiologie et de la philosophie aux origines de la culture chinoise. Et pourtant, ce n'est qu'en 1949 que le terme Qi Gong apparaît en Chine, avant de s'introduire en France dans les années 1970. Il faudra attendre les années 1990 pour qu'il soit popularisé avec l'émergence des Fédérations et autres écoles. C'est en tout cas ce que nous apprend Akli Hammadi, pratiquant et formateur de Qi Gong à la Fédération des Arts Énergétiques et Martiaux Chinois (FAEMC). Avec lui, on fait le point sur cette pratique qui promet de nous amener à un état de bien-être global.
Le Qi Gong, qu'est-ce que c'est ?Le terme Qi Gong - provenant du chinois « Qi » qui signifie l'énergie, le souffle et « Gong », le travail - renvoie donc au travail du souffle, de la respiration, de l'énergie. Il s'inscrit dans la grande famille des pratiques psychocorporelles qui agissent sur le corps et sur l'esprit à l'instar du yoga, du stretching ou encore du Pilates. Cependant, il se distingue par son appartenance aux 5 piliers de la médecine traditionnelle chinoise au même titre que l'acupuncture, le massage, la phytothérapie et la diététique. Caractérisé par ses mouvements doux couplés à des exercices de respiration, il fait l'éloge de la lenteur, ce qui lui vaut d'être souvent comparé (et même confondu) avec son proche cousin le Tai-Chi-Chuan, issu, lui, de la famille des arts martiaux. Ces deux disciplines se rapprochent également sur leurs vertus.
Quels sont les bienfaits du Qi Gong ?
Le Qi Gong peut agir de trois manières différentes, régies par trois principes intrinsèquement liés : « la dimension "sportive", la dimension "philosophique" et la dimension "préventive" », explique l'expert. Autrement dit, il est utilisé et ce, depuis des millénaires autant pour guérir que pour booster notre mental et notre physique.
Les bienfaits du Qi Gong sur le corps
« En tant que discipline désormais reconnue par le ministère des sports, le Qi Gong est connu pour ses bienfaits sur le corps de par sa dimension martiale, autrement dit sportive », indique le spécialiste. En effet, il contribue à tonifier le corps, il aide au renforcement musculaire, à la préparation du corps a des exercices intenses ou encore à une meilleure récupération après un effort. À force de pratique, on peut également gagner en souplesse.
Les bienfaits du Qi Gong sur l'esprit
Grâce à cette discipline, on travaille également « notre esprit (le "shen" en chinois), on entre dans une dimension plus philosophique », indique l'expert. Le but ? S'accorder une relaxation mentale, se libérer des poids du quotidien et finalement rentrer dans une démarche de développement personnel à la limite de la méditation de pleine conscience. « C'est d'ailleurs pour cela que le Qi Gong est souvent qualifié de méditation en mouvement », nous apprend l'expert. À force de pratique, la concentration ainsi que la gestion du stress et de l'anxiété sont améliorées.
Les bienfaits du Qi Gong sur la santé
Cette pratique psychocorporelle détient donc des bienfaits sur la santé. Reconnue par l'académie de médecine comme thérapie complémentaire (au même titre que l'ostéopathie), elle s'inscrit en tant que sport-santé ou sport sur ordonnance. Ainsi, elle est utilisée comme médium dans la prévention des maladies mais aussi pour améliorer la qualité de vie de certaines personnes atteintes de douleurs chroniques ou autres pathologies.
En bref, en travaillant notre énergie et en activant nos fluides (réels - comme le sang et la lymphe - ou non), le corps et l'esprit sont réoxygénés, l'énergie est activée et l'harmonie est atteinte.
Comment pratiquer le Qi Gong ?
En pratique, « le Qi Gong est très proche du yoga indien tiré, lui, de la médecine ayurvédique » précise l'expert. Un cours dure environ 1h, 1h30 et peut se décomposer en 3 temps. On entre doucement dans la séance par un échauffement tel un éveil des articulations, des muscles et des tendons. Ensuite, on poursuit par l'enchaînement de postures statiques et de mouvements lents et dynamiques. On travaille alors les segments articulaires et musculaires tout en se concentrant sur notre respiration. Ainsi l'énergie se diffuse, les fluides circulent et l'équilibre prend place. Le corps et l'esprit s'étirent, se tonifient et se dynamisent. Enfin, on clôt la séance par un temps de relaxation profonde.
Le shiatsu : quand la pression soulage les sportifs
Article du journal l'équipe publié le 19 août 2020 à 12h10Le shiatsu est l'une des méthodes manuelles des plus pratiquées aujourd'hui pour agir sur l'état physique, psychique et émotionnel du patient. Mais qu'en est-il chez les sportifs ? Explication avec Lara Histel Barontini.
Et si on commençait par un cours de japonais pour vous expliquer ce qu'est le shiatsu ? Lara Histel Barontini, spécialiste en yoga et shiatsu, s'y colle pour vous. À l'origine du mot « shi » qui signifie « doigt » et « atsu » qui veut dire « pression », le shiatsu (prononcé "chiatsou") est par définition une méthode thérapeutique qui vise à effectuer des pressions avec les doigts, les paumes de main ou encore les avant-bras sur le corps du patient. L'ÉQUIPE publicitéQu'est-ce que le shiatsu ?
Cousin de l'acupuncture, à la différence qu'il n'utilise pas d'aiguilles, le shiatsu est considéré comme « l'art du bien-être d'origine japonaise. Il s'est vulgarisé en France au début du XXe siècle. On travaille sur la même cartographie du corps que l'acupuncture où le but est de venir stimuler des parties ou l'ensemble du corps à l'aide de méthodes manuelles. On est sur une dimension psycho-énergétique ».
Considérée comme une médecine à part entière au Japon, le shiatsu à pour but d'effectuer des pressions tout le long des méridiens, canaux invisibles dans lesquels circule l'énergie vitale du corps. Ainsi, de nombreux facteurs comme le stress, une alimentation déséquilibrée ou des émotions peuvent gêner la libération de cette énergie. Le but du shiatsu sera donc d'emmener le patient dans une situation de relaxation et de détente profonde.
Comment se déroule une séance ?
Une séance classique débute généralement par un entretien afin de mettre au clair la venue, les besoins et les déséquilibres de la personne. Elle dure environ 1h (1h30 pour la première séance), puis le praticien donne un récapitulatif au patient en fin de séance afin de lui donner des conseils.
Elle se pratique au sol, sur futon (sorte de matelas) en position allongée ou sur une chaise de amma assis, où le patient est habillé. « On n'est pas sur un massage classique de détente mais bel et bien sur un massage thérapeutique ». L'idée va être de travailler sur les points faibles et de compenser certains déséquilibres en utilisant des pressions manuelles mais aussi des étirements.
Ses bienfaits avant et après l'effort sportifAdapté à tout type de patients, nous allons concentrer notre propos autour des bienfaits pour un sportif, qu'il soit débutant ou aguerri. Le shiatsu aura des effets notables sur la santé physique et psychologique du sportif, en tant que prévention ou traitement des blessures post-effort.
1. En préventif
« On va notamment améliorer la souplesse articulaire par le biais d'étirements. Comme on va travailler sur la circulation sanguine et l'énergie de chacune des articulations, cela va permettre de prévenir les risques de blessures et augmenter la performance ». Mais quelques précautions sont à prendre ! Évitez une séance de shiatsu une ou deux heures avant l'effort sportif. L'idéal est d'attendre une semaine avant une échéance sportive comme un marathon par exemple, dans le cas où un véritable traitement manuel sur le corps a été opéré.
Étant donné que le shiatsu est une pratique psycho-corporelle, le corps et l'esprit sont deux éléments fondamentaux d'une séance. Un travail psychologique moins long peut également être de mise. « Le shiatsu peut servir à gérer son stress. On va se sentir relâché et détendu psychologiquement, ce qui peut faciliter l'approche mentale d'une compétition sportive ».
2. En curatif
Post-effort, le but est de détendre les tensions musculaires et d'éviter les courbatures. « On va favoriser l'élimination des toxines, la régénération musculaire et améliorer la souplesse articulaire ». L'idéal est de le pratiquer le lendemain car cela permet de ne pas travailler sur des zones douloureuses post-course par exemple. « Le shiatsu va permettre d'améliorer la récupération d'un effort sportif », explique la spécialiste.
Le shiatsu en entreprise : c'est possible ?
Proposé la plupart du temps en cabinet mais aussi sur des événements sportifs, le shiatsu est aussi pratiqué en entreprise. Certains spécialistes se déplacent sur les lieux de travail, souvent le temps du midi, afin de proposer aux salariés une séance de shiatsu toujours individualisée. Elle se pratique généralement sur une chaise.
« En l'espace de 15 minutes, cela permet à chacun d'avoir un véritable lâcher-prise. Ils relâchent la pression étant donné que le corps est totalement soutenu. On adapte notre soin à chacun en venant travailler sur les trapèzes, les épaules et les bras. Le mental est apaisé et la plupart du temps, les salariés se sentent plus concentrés quand ils retournent travailler. Le corps est reconnecté avec l'esprit », conclut Lara Histel Barontini.